Mes interrogations portent sur la crédibilité de la coalition actuellement au pouvoir en Italie. De votre point de vue, s'inscrit-elle dans la durée et dans la stabilité ? Cela m'amène à une autre question sur la solidité perçue ou non du président du Conseil actuel, les deux éléments étant liés.
Le gouvernement mène-t-il une politique dans la durée avec des accords programmatiques ou est-il plutôt chargé d'expédier les affaires courantes ?
Ce que vous dites des relations avec la France justifie sans doute de la part de quelques-uns d'entre nous un peu de tristesse par rapport aux liens qui ont été rappelés tout à l'heure entre nos deux pays, des liens anciens et affectifs. Naturellement, il y a les dossiers sur lesquels vous êtes intervenus, celui de l'immigration et d'autres questions lourdes, mais peut-être aussi s'agit-il simplement de questions de comportement. N'y a-t-il pas eu de l'arrogance ou un manque de considération ou de traitement d'égal à égal entre nos deux pays ? Cette dimension mérite sans doute d'être prise en considération.
Je voulais poser une autre question sur l'approche méditerranéenne du gouvernement italien. Des initiatives ont été prises par la France en particulier sur une approche Europe du Sud-Afrique du Nord. L'Italie peut-elle s'inscrire et s'inscrit-elle déjà dans une perspective de coopération à ce niveau ?
Enfin, puisque je parlais de renforcement de liens entre nos deux pays, il y a naturellement la nécessité de solidifier des liens entre les deux populations. Il existe en France de très nombreuses collectivités locales, départementales, régionales qui ont des jumelages avec des collectivités italiennes et je crois qu'il serait sans doute intéressant d'accompagner les collectivités qui s'inscrivent dans une telle démarche.