J'ai une pensée émue pour les populations d'outre-mer. En effet, vous n'hésitez pas à contourner la Constitution, de manière excessive, en proposant au Parlement d'autoriser le Gouvernement à légiférer par ordonnance sur les aspects de cette réforme relatifs à l'outre-mer.
Pourtant, des questions légitimes se posent dans nos territoires, où les carrières complètes sont extrêmement rares, par la faute du chômage de masse, et où les planteurs de canne, par exemple, touchent en moyenne 330 euros de retraite. Avec vos ordonnances, quel sort allez-vous leur réserver ?
Vous méprisez les parlementaires d'outre-mer et, partant, tous les peuples d'outre-mer. Personne ne peut accepter cette vision autoritaire, car c'est une atteinte à nos droits. Pensez-vous, monsieur le Premier ministre, que les habitants d'outre-mer sont des godillots incapables d'agir et de penser ?