Intervention de Gilles Lurton

Séance en hémicycle du mardi 28 janvier 2020 à 15h00
Prise en compte des droits de l'enfant à l'assemblée nationale — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

La France compte environ 341 000 enfants délaissés, maltraités ou en danger qui font l'objet d'une mesure de protection. Environ la moitié d'entre eux grandissent en foyer ou en famille d'accueil.

Dans son rapport annuel sur les droits de l'enfant 2019 intitulé « Enfance et violence : la part des institutions publiques », le Défenseur des droits faisait état des carences des services publics, qui devraient pourtant être exemplaires. Le constat est dur et il nous oblige. Le Défenseur des droits souligne « que non seulement les violences sont insuffisamment prises en compte au sein des institutions publiques malgré une progressive prise de conscience, mais aussi que les institutions publiques induisent elles-mêmes des violences à l'égard des enfants qu'elles accueillent [… ] en ne prenant pas suffisamment en compte leur intérêt supérieur ». Encore récemment, un reportage a défrayé la chronique en montrant de graves dysfonctionnements de l'aide sociale à l'enfance dans certains départements.

En tant que députés de la nation, nous ne pouvons fermer les yeux sur de telles situations. Mais il nous faut aussi souligner l'immense dévouement de la très grande majorité des professionnels de l'enfance qui, des professeurs aux médecins, des éducateurs aux services sociaux, des policiers aux assistantes maternelles, effectuent un travail qui force le respect. L'abnégation dont ils font preuve dans ce qui est bien souvent une vocation, souvent dans des conditions difficiles et pour de trop faibles salaires, reste une chance pour notre pays.

Quand nous parlons des droits de l'enfant, nous parlons des droits de tous les enfants. La convention internationale des droits de l'enfant définit l'enfant comme « tout être humain âgé de 0 à 18 ans » : c'est donc bien dès la naissance qu'il faut le protéger. À ce sujet, je veux évoquer toutes ces familles de France qui sont autant de foyers dans lesquels les enfants peuvent s'épanouir dès leur naissance. Mais tous les enfants n'ont pas la chance d'avoir une famille et de bénéficier du respect, de l'amour qui leur est dû.

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