Certains d'entre vous estiment qu'en autorisant les signalements sans l'accord des femmes, on infantilise ces dernières. Je ne rejette pas cet argument : il est intéressant d'un point de vue juridique, psychologique et philosophique. Or, hier, mesdames et messieurs les députés, vous avez vous-mêmes introduit la notion d'emprise dans le droit. On ne peut pas tout à la fois reconnaître le phénomène de l'emprise, qui prive les femmes de leur capacité à prendre des décisions pour elles-mêmes, et décider de ne pas agir pour briser cette emprise.