J'aimerais vous sensibiliser à la situation des Français de l'étranger, notamment de ces Françaises qui suivent leur conjoint expatrié et se retrouvent isolées dans un autre pays, avec leur enfant, sans possibilité de regagner la France.
Je prends la parole en leur nom, car nous nous sommes engagées, avec ma collègue Amélia Lakrafi, à faire entendre leur voix dans cet hémicycle.
Savez-vous par exemple que ces femmes n'ont pas accès, depuis l'étranger, au numéro d'appel dédié ? Que, si les fonctionnaires du Quai d'Orsay, que je salue, font de leur mieux pour accueillir les victimes qui s'adressent à eux, ils n'ont pas accès aux formations comme ceux du ministère de l'intérieur ?
Savez-vous que, lorsque le principe de l'aide juridictionnelle n'est pas inscrit dans la loi du pays, ces Françaises n'ont pas accès à cette aide, tout comme elles n'ont pas droit à l'allocation de soutien familial versée en cas de non-versement d'une pension alimentaire ? Que dans la plupart des cas, elles ne peuvent pas revenir en France avec leurs enfants pour se protéger, sous peine d'être poursuivies pour enlèvement ?
C'est vrai, il est difficile d'obtenir des rapports, mais j'aimerais vous sensibiliser à la nécessité d'un état des lieux des besoins. C'est pour faire entendre ces femmes que je formule cette demande afin de ne pas oublier qu'elles sont françaises et qu'elles ont besoin, elles aussi, de notre aide.