Général, je tiens à vous remercier de votre discours sur la base aérienne d'Avord lors des dernières universités de la défense. Parler de la guerre n'est jamais facile. Vous avez utilisé des mots que nous pouvons reprendre et qui nous permettent de nous exprimer différemment lorsque l'on nous interroge. Je voulais vous en remercier.
L'actualité récente nous a malheureusement rappelé la difficulté de percevoir avec efficacité les signes de radicalisation au sein de nos services. Un article paru dans Le Point jeudi dernier rappelle le travail de nos collègues Éric Diard et Éric Pouillat. Le rapport qu'ils ont rendu souligne que, au sein de l'État, les armées sont l'organisation la plus étanche à la radicalisation et que, selon la direction du renseignement et de la sécurité de la défense (DRSD), la menace est faible. Toutefois une dizaine d'anciens militaires auraient déjà rejoint les rangs de l'État islamique, notamment un ancien membre des forces spéciales ayant effectué le stage RAPAS.
Je connais votre vigilance en la matière et je suis informée des dispositifs adoptés ainsi que du maillage humain en lien avec la DRSD. Cependant, ne croyez-vous pas nécessaire de renforcer certains de ces dispositifs et surtout d'assurer un bien meilleur suivi par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) des dossiers de ces hommes qui quittent le service ? Par ailleurs, la possibilité que le groupe Défense conseil national (DCI) soit nationalisé a été évoquée. Disposez-vous d'éléments à nous fournir sur ce dossier ?