Intervention de Marie-George Buffet

Réunion du mercredi 22 janvier 2020 à 15h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

Habitante depuis toujours de villes de banlieue, je ne prends pas cette proposition de loi à la légère : elle traduit en effet une difficulté à vivre ensemble, dans la ruralité mais également dans le monde des villes, une intolérance aux activités différentes des siennes ainsi qu'à certains modes de vie.

Le patrimoine sensoriel, c'est-à-dire les bruits et les odeurs, n'est pas négligeable. De plus en plus d'historiens se saisissent d'ailleurs de cette question pour retracer la vie de nos compatriotes il y a quelques centaines d'années, dans les villes et la ruralité.

Certains éléments doivent cependant être précisés, comme vous l'avez reconnu, monsieur le rapporteur. Je pense à la notion de ruralité, et à celle de désirabilité. En effet, le partage entre zones réellement rurales et zones loties accueillant les habitants des grandes villes petit à petit chassés par le prix des loyers devient problématique.

Ne faisons pas toutefois de ce texte un objet d'opposition entre, d'un côté, les ruraux, qui seraient des gens formidables, et, de l'autre, les urbains, habitant des lotissements et n'acceptant pas d'entendre ceci ou de sentir cela. Une telle opposition serait non seulement factice mais dangereuse. Il faut entretenir le vivre ensemble tant en ville qu'à la campagne. Et ceux qui changent de lieu d'habitation doivent respecter les bruits et les odeurs des activités avoisinantes.

Le groupe GDR votera cette proposition de loi en insistant sur le fait que le vivre ensemble vaut tant pour les urbains que pour les ruraux.

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