Intervention de Xavier Paluszkiewicz

Réunion du mercredi 15 janvier 2020 à 9h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Paluszkiewicz :

Je tiens à vous remercier pour votre présence devant cette commission, monsieur le directeur général. Vous avez largement éclairé la gestion réalisée par l'AFT au service des finances publiques et des engagements financiers de l'État, sujet particulièrement crucial dans le contexte économique actuel. Je rejoins M. Carrez en ce qui concerne la justesse des décisions prises par l'AFT.

L'ancien « trésoriste » au Luxembourg que je suis souhaite notamment vous interroger sur les leçons tirées de la crise financière de 2007-2008. À cette époque, des économistes, tels que le chercheur belge Paul De Grauwe, ont révélé l'existence d'un risque de boucle infernale, dite doom loop, où l'accroissement de la dette souveraine entraîne une hausse du bilan des très grosses banques, réputées too big to fail, qui détiennent de la dette publique. Face à une crise des dettes souveraines comme celle que nous avons déjà vécue, ces grandes banques, menacées d'instabilité financière du fait de leurs créances improductives requièrent l'intervention des pouvoirs publics pour renflouer leurs comptes : nous en avons déjà fait l'expérience, notamment en 2009. Un cercle vicieux se forme ainsi autour de l'endettement entre les grandes banques et les États. Une telle menace a existé, de facto, durant la grande dépression de la fin des années 2000. Pouvez-vous nous indiquer comment est considéré aujourd'hui le risque de doom loop au sein de l'agence que vous dirigez ? Cette hypothèse est-elle à vos yeux crédible ou bien estimez-vous qu'elle peut être écartée ? Si ce n'est pas le cas, comment envisagez-vous précisément de diversifier la détention de la dette française, aujourd'hui proche de 100 % du PIB ?

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