Madame la présidente, si j'ai bondi c'est parce que je ne peux pas admettre les propos que vient de tenir M. Vuilletet. La première des vertus, c'est de reconnaître le travail de ses prédécesseurs. J'ai toujours veillé à ce que l'héritage de ceux qui avaient travaillé avant moi soit reconnu.
S'agissant de la moralisation de la vie publique, vous faites votre chemin et nous sommes les premiers à le reconnaître. Mais convenez aussi que dans des situations compliquées nous avons, nous aussi, fait notre travail. C'est nous qui avons mis en place le non-cumul des mandats, et cela n'a pas été facile. Et nous vous attendons toujours pour ce qui est de la constitutionnalisation de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. C'est grâce à des dispositifs que nous avons mis en place comme la déclaration d'intérêts et la déclaration de patrimoine que des déviances ont pu être évitées, telles que celles que nous avons connues lors de la réforme des retraites avec M. Delevoye. C'est grâce à ces dispositifs de transparence que nous avons pu jouer notre rôle et que vous pouvez jouer le vôtre. Il n'y a pas d'un côté les vertueux et de l'autre les sans-grade. Nous travaillons tous sur ce dossier. La moralisation de la vie publique n'est pas l'apanage d'un seul groupe ; elle appartient à tous.