Fidèles à l'esprit de l'accord de Nouméa, ils choisissent l'égalité de traitement devant les urnes, garantissant à la fois la sincérité et la légitimité du scrutin, comme nous l'avons toujours fait, plutôt que de s'en tenir aux conclusions d'un comité des signataires qui s'est achevé sur un constat de désaccord. Nous ne souhaitons pas privilégier une partie par rapport à l'autre. Nous ne souhaitons pas qu'il y ait des électeurs inscrits et ayant le droit de voter quoi qu'il arrive, et d'autres qui pourraient en être privés, par oubli ou parce que leurs démarches n'auraient pas été enregistrées à temps. Je crois que la définition du corps électoral doit être guidée par cette volonté de ne pas rompre les fragiles équilibres politiques qui font aujourd'hui l'histoire commune de la Nouvelle-Calédonie.
Vous l'aurez compris, notre groupe soutiendra évidemment, avec volonté, avec force, cette proposition de loi organique. Nous invitons la majorité à faire de même. Avec la même gravité qui était la vôtre, madame la ministre, je veux souligner ici que, si nous laissons s'instiller en Nouvelle-Calédonie l'idée qu'en cas de désaccord un camp sera privilégié par rapport à l'autre – or il y a eu désaccord lors du XIXe comité des signataires – , l'idée qu'il y a deux types de citoyenneté, nous risquons en réalité de remettre en cause le résultat référendaire.