Alors que, selon le Conseil d'orientation des retraites, le déficit du système de retraite actuel se détériorera de plus de 2 milliards d'euros par an dans les cinq années à venir, vous aggravez encore le mal en proposant, dans le projet de réforme, de nouvelles mesures parfois sympathiques, mais coûteuses.
À cela s'ajoutent les coûts indirects de la réforme, en particulier la réévaluation des salaires des fonctionnaires et des agents publics qui ont de faibles primes ou n'en perçoivent pas : les enseignants tout d'abord, à hauteur de 10 milliards – une broutille ! – , les chercheurs ensuite, pour 1 milliard ou seulement la moitié – on ne sait trop… – , ou encore les agents des collectivités locales et ceux qui officient dans un secteur qui vous est cher, madame la ministre, les hôpitaux publics – pour combien ?
Je vous poserai donc deux questions simples. À combien estimez-vous le surcoût induit par votre projet de loi par rapport aux quarante-deux régimes existants, et comment le Gouvernement envisage-t-il de le financer ?