Au lieu d'augmenter les frais de scolarité des étudiants étrangers, il faut donc en accueillir davantage, et mieux les traiter, pour les faire bénéficier de nos savoirs et de nos infrastructures et leur permettre ensuite de créer des projets innovants dans leurs pays.
Sur place, il faut aider et soutenir les peuples pour améliorer l'éducation et les systèmes de santé, pour soutenir inflexiblement la démocratie, y compris en discutant avec les oppositions politiques, pour protéger au mieux l'environnement. La paix, le bien-être des peuples et la protection de l'environnement devraient constituer la boussole qui guide notre APD.
Telles sont les pistes que l'on pourrait décliner bien plus intensément qu'aujourd'hui et qu'il faudra imaginer pour que notre planète n'étouffe pas à cause de nous. La trajectoire de l'aide publique au développement en France reste cependant trop faible : les budgets votés depuis 2018 sont largement insuffisants pour arriver à 0,55 % du RNB d'ici à 2022 et pour répondre à l'urgence écologique.
Les députés communistes attendent donc que dans la future loi, la trajectoire financière de l'APD soit la plus détaillée et la plus crédible possible. Les dépenses et les recettes devront elles aussi être précisées ; ce sera l'occasion de rediscuter de l'élargissement de la taxe sur les transactions financières. C'est pourquoi la politique de développement et de solidarité internationale se devra d'être humaniste et à l'écoute de ceux que le capitalisme met à l'écart ou détruit.