Notre action en matière de formation professionnelle et d'insertion professionnelle passe essentiellement par les interventions de l'AFD. En 2019, cette dernière y a consacré près de 337 millions d'euros, soit plus de la moitié des interventions de l'ensemble du secteur formation, éducation, emploi.
Je vous cite quelques exemples concrets et parlants. Le Burkina Faso a reçu une aide budgétaire de 15 millions d'euros pour l'assistance technique à la politique de formation professionnelle. Un prêt de 150 millions d'euros a été accordé au Maroc pour la formation et l'insertion économique des jeunes dans trois régions. Toujours au Sahel, au Tchad par exemple, 14 millions d'euros ont été consacrés à l'appui à la formation des petits entrepreneurs informels.
Il faut un continuum. Une fois la formation délivrée, les jeunes concernés ont vocation à s'insérer dans l'économie locale, soit en intégrant le secteur formel, soit en sortant du secteur informel. C'est alors, madame Autain, que Proparco a un rôle à jouer pour mettre le pied à l'étrier à un certain nombre d'entrepreneurs individuels – le secteur privé a bel et bien un rôle à jouer dans le prolongement de la formation professionnelle.
Le ministère de l'éducation nationale intervient également avec l'ex-centre international d'études pédagogiques, devenu France Éducation International, pour appuyer techniquement les systèmes de formation professionnelle.
Nous avons aussi souhaité utiliser la présidence française du G7, lors de la réunion conjointe des ministres de l'éducation et du développement qui s'est tenue au début du mois de juillet 2019, pour adopter, avec les pays du G5 Sahel, une charte d'engagement pour mieux articuler les actions en faveur de la formation professionnelle dans les pays partenaires.