Oui, monsieur Lecoq, nous allons changer de paradigme. Vous décrivez une situation qui a existé par le passé, mais nous travaillons à modifier la répartition entre les prêts et dons, au profit des seconds, comme entre les aides multilatérales et bilatérales, au profit des secondes. C'est vraiment un changement de logique.
Il ne s'agit pas de jeter le bébé avec l'eau du bain : les prêts peuvent avoir leur place parmi les instruments puisqu'ils s'accompagnent d'une expertise technique et d'un dialogue politique, destinés à assurer qu'ils sont utilisés efficacement, et que les objectifs sont atteints. C'est grâce à un prêt que la France, par l'intermédiaire de l'AFD, a pu appuyer la création de la plus grande centrale solaire d'Afrique de l'Ouest, à Zagtouli, au Burkina Faso. L'opération a permis à 660 000 Burkinabés d'accéder à une source d'énergie propre, favorisant le développement économique du pays tout en respectant l'environnement : près de 26 000 tonnes de CO2 sont économisées chaque année.
Pour résumer, nous sommes d'accord avec votre diagnostic et nous avons déjà tourné la barre afin d'opérer un changement d'orientation qui produira ses effets au fil du temps. Nous sommes déterminés à prendre ce chemin-là.