L'une des priorités sectorielles de l'APD française est l'accès de tous les jeunes à l'éducation de base, puis à la formation professionnelle, à l'enseignement supérieur, à la recherche et à l'innovation.
L'objectif d'employabilité est au coeur de notre politique de développement solidaire et de lutte contre les inégalités mondiales, conformément à l'Agenda 2030 et à l'objectif de développement durable 4, à savoir « assurer l'accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d'égalité, et promouvoir les possibilités d'apprentissage tout au long de la vie ». La France s'engage fortement. Au niveau bilatéral, cela passe notamment par des projets menés par l'AFD, les ambassades, la société civile. Au niveau multilatéral, cela passe par des contributions à l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture – UNESCO – , à la Banque mondiale, à l'Union européenne et au Partenariat mondial pour l'éducation.
Ma première question porte sur l'aide à l'éducation qui souffre actuellement d'un manque de visibilité. L'aide à l'éducation est gonflée par les bourses et les frais d'écolage alors qu'il est difficile de connaître les retombées concrètes de la contribution des bourses d'étude au développement des pays d'origine des étudiants bénéficiaires. Comment la future loi de programmation et d'orientation pour le développement solidaire et la lutte contre les inégalités mondiales améliorera-t-elle la visibilité de l'aide à l'éducation, qui devra d'ailleurs être renforcée ?
Ma deuxième question concerne la stratégie « Bienvenue en France », qui répond au défi de l'attractivité internationale de l'enseignement supérieur français. L'augmentation des frais d'inscription pour les étudiants extracommunautaires est pertinente à condition de s'inscrire dans une stratégie globale et redistributive. La future loi sanctuarisera-t-elle les annonces faites sur le triplement des bourses et sur les exonérations de droits d'inscription, en ciblant les pays prioritaires ?
Ma dernière question est plus globale. Alors que plus de 265 millions d'enfants sont déscolarisés et que nous attendons 440 millions de jeunes sur le marché du travail en Afrique d'ici à 2050, comment la future loi garantira-t-elle aux jeunes des pays partenaires l'accès aux savoirs fondamentaux et à la formation continue, ce qui est un droit universel et le meilleur rempart pour lutter contre le chômage ?