En effet, avec une pression migratoire qui ne faiblit pas et une courbe démographique exponentielle, l'Afrique inquiète, à juste titre. En 2050, on estime que le continent comptera 2,5 milliards d'habitants alors que l'Europe, elle, sera peuplée de 450 millions d'habitants vieillissants.
Selon Stephen Smith, spécialiste de l'Afrique, 42 % des Africains âgés de 15 à 25 ans déclarent vouloir quitter l'Afrique. Autant dire que si l'on ne trouve pas rapidement des solutions, la pression démographique rimera, c'est une évidence, avec une pression migratoire accrue.
Lors de son discours sur la politique migratoire de la France devant le Sénat, le 9 octobre dernier, le Premier ministre expliquait : « Je suis convaincu que l'aide publique au développement [… ] doit être mobilisée au service de notre stratégie migratoire. Oui, cela doit s'inscrire dans une relation d'engagements réciproques avec nos partenaires ! » Il ajoutait que nous devons « assumer de faire de l'aide publique au développement l'un des instruments [… ] d'une politique migratoire générale pensée par notre pays ».
Monsieur le secrétaire d'État, pouvez-vous nous dire quels engagements vous avez déjà exigés de nos partenaires, en matière de laissez-passer consulaires notamment, mais pas seulement, afin de mieux contrôler les flux migratoires vers notre pays ?