Pourtant, nous pensons encore possible de sauver cette réforme, si tant est que vous acceptiez que le temps de la négociation avec les partenaires sociaux, dans le cadre de la conférence de financement, soit une séquence réelle de concertation, une séquence qui ouvre le temps nécessaire à l'élaboration des conditions d'un équilibre financier sincère et pérenne de notre système de retraite, sans contraindre le Parlement à adopter ce texte sans connaître les détails du financement de la réforme, et si tant est que vous acceptiez également que le temps du débat au Parlement soit une vraie séquence d'amélioration, de modifications et d'enrichissement du projet de loi. S'il est un enseignement qu'on peut tirer de l'épisode désolant du rejet de la proposition de loi de mon collègue Guy Bricout la semaine dernière, c'est que dans une démocratie parlementaire comme la nôtre, il n'est pas totalement incongru que le Gouvernement fasse confiance, non seulement à ses experts, mais aussi aux élus qui siègent au Parlement.