Voilà maintenant plus de deux ans que vous vous concertez avec les partenaires sociaux pour tenter de trouver, pour tous les Français, une issue décente à la réforme des retraites que vous menez. Ce dialogue se solde aujourd'hui par la plus grande crise sociale que notre pays ait connue depuis 1968.
Votre incapacité à répondre clairement à nos nombreuses interrogations – concernant, entre autres, la valeur du point, l'âge pivot, qui a disparu provisoirement, déguisé en âge d'équilibre, la décote, la durée de cotisation, l'étendue de la période de transition – reflète la gestion chaotique d'une réforme mal préparée.
La réalité est simple : sous couvert de mettre en place un système plus juste et plus équitable, vous finirez de creuser les inégalités qui fracturent notre société. Nos propositions et nos mises en garde n'ont pas du tout retenu votre attention. En outre, vous faites le choix de balayer l'avis rendu par le Conseil d'État.