Le système est financé à 75 % par des cotisations, ce qui justifie l'intervention et le rôle central des partenaires sociaux. Ceux-ci ont démontré, avec l'AGIRC-ARRCO – Association générale des institutions de retraite des cadres et Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés – , qu'ils savent gérer les retraites quand ils sont en situation de responsabilité et quand on leur en donne les leviers.
La responsabilité, c'est aussi restaurer la confiance des jeunes générations dans un système dont elles doutent de plus en plus. Qui n'a pas entendu un jeune dire : « De toute façon, la retraite, on n'en aura plus » ? La responsabilité consiste non à leur demander de financer, en plus de nos retraites, des déficits que nous aurions accumulés parce que nous ne voudrions pas, nous, payer la totalité de la retraite de nos parents, mais à tenir compte, comme tous nos voisins, de données économiques et démographiques incontestables. Il y avait quatre actifs pour financer un retraité en 1950. Il n'y en a plus que 1,7 aujourd'hui.