Je ne rappellerai pas ce que je pense des sociétés d'autoroutes. Certains m'ont déjà entendue sur le sujet. Les Français ayant été totalement spoliés, je suis favorable à une renationalisation de ces sociétés, comme je l'ai indiqué durant la campagne électorale.
Je vous rassure, l'amendement va moins loin. Il propose de commencer par exonérer nos services de secours de tout péage, quelle que soit la raison pour laquelle ils ont recours aux autoroutes. On l'oublie souvent, mais c'est la gratuité qui est la règle et le péage l'exception – non l'inverse – , ainsi que le dispose le premier alinéa de l'article L. 122-4 du code de la voirie routière.
Non seulement la mesure proposée serait source d'économies, parce que l'usage de l'autoroute est une ligne budgétaire non négligeable pour nombre de services publics de secours, mais elle serait juste, car ces services doivent pouvoir agir vite sur l'ensemble du territoire et utiliser toutes les routes pour mener à bien leurs missions. Or les péages des autoroutes limitent l'accès des services de secours, souvent sous-budgétisés – on l'a rappelé – , aux routes les plus rapides.
L'idée, lancée cet été, de systématiser le péage pour les services de secours, alors que la gratuité est assurée dans certains cas, doit donc être fermement combattue. L'amendement clarifiera la situation. La loi garantira sans contrepartie l'accès gratuit aux autoroutes pour tous les véhicules des services publics de secours.