Vous comprendrez que je ne suis pas du tout d'accord avec votre analyse, madame la députée. Le système que nous proposons est tout à fait universel, puisque tout euro cotisé ouvrira les mêmes droits à chaque Français. Nous serons tous intégrés dans le système universel, sans exception, sans spécificités particulières, sans régimes spéciaux notamment. Je le répète ; c'est une réforme universelle.
La gouvernance doit être partagée entre le législateur et les partenaires sociaux. C'est cet objectif que nous confions à la conférence sur l'équilibre et le financement : une discussion est en cours pour permettre le retour à l'équilibre, mais je veux surtout souligner que la gouvernance envisagée pour la conférence sur l'équilibre et le financement devrait être la même que celle du futur système universel de retraite. Il n'est en rien question d'un État jacobin, mais bien d'une gouvernance confiée aux partenaires sociaux. L'État sera présent en tant qu'employeur, au même titre que le MEDEF en tant qu'employeur du secteur privé. Encore une fois, il ne s'agit pas d'une gouvernance centralisée.
D'autre part, le législateur jouera pleinement son rôle puisque les propositions formulées par la future gouvernance du système seront validées par les parlementaires, afin d'assurer un équilibre pendant des périodes de cinq ans et du respect de la règle d'or qui sera inscrite dans la loi.
Je ne peux donc qu'être en désaccord avec votre analyse du futur système. Primo, il est universel ; secundo, il n'est pas jacobin. Il ne s'agit pas de centraliser la gouvernance mais, bien au contraire, de faire confiance à la démocratie sociale et aux partenaires sociaux.