Je vous remercie, monsieur Benoit, d'avoir été, avec votre groupe, à l'initiative de nos échanges.
Le dispositif initié par la ministre, Mme Pinel, ici présente, est destiné à soutenir l'investissement locatif. J'insiste car mes propos à venir pourraient choquer s'ils ne concernaient pas l'investissement locatif.
Il ne m'appartient pas en tant que ministre de me prononcer sur le mode de vie que choisissent nos concitoyens. Ce n'est pas mon rôle. En revanche, lorsque j'incite nos concitoyens à investir leur argent pour bénéficier d'une déduction fiscale, cette action doit s'inscrire dans une vision de l'aménagement du territoire.
Il y a deux ans maintenant – je l'assume pleinement car c'est un choix politique, – j'ai décidé de mettre fin au dispositif Pinel dans les zones B2 et C et d'y substituer un autre qui porte mon nom et est orienté exclusivement vers la réhabilitation. Pourquoi ? Parce que, selon moi, l'investissement locatif doit concourir non pas à l'extension des zones pavillonnaires dotées de grands supermarchés, mais à la revitalisation de nos centres-villes. Cela ne signifie pas que des aménagements ne peuvent pas être apportés ici ou là. Voilà mon rôle.
Ensuite, lorsque vous êtes ministre, quelles que soient nos convictions politiques – Mme Pinel l'a vécu comme moi – , vous êtes confrontés au tout zonage. Or le dispositif Denormandie ne donne plus lieu à un zonage. En Bretagne, pour la première fois, nous menons une expérimentation, qui était attendue, de la régionalisation du dispositif Pinel. J'espère que nous pourrons l'étendre à tout le territoire ensuite.