Intervention de Laurianne Rossi

Séance en hémicycle du mercredi 5 février 2020 à 15h00
Questions sur le logement social et les politiques de peuplement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurianne Rossi :

Voilà moins d'une semaine, dans son vingt-cinquième rapport sur l'état du mal-logement en France, la Fondation Abbé Pierre alertait sur l'isolement et le manque d'accompagnement des personnes sans domicile. Garantir le droit au logement de manière inconditionnelle et pour tous constitue un devoir de solidarité – et pour cause : comme cela a été dit, 4 millions de personnes demeurent mal logées et 900 000 personnes restent privées de logement personnel.

Conscient de cette situation, vous vous êtes pleinement engagé, monsieur le ministre, avec le Gouvernement et la majorité parlementaire, dans la lutte contre le sans-abrisme et le mal-logement, avec une volonté constamment réaffirmée : permettre à tous nos concitoyens de vivre rapidement et durablement dans un logement décent et de qualité.

C'est tout le sens du plan Logement d'abord. Lancé le 11 septembre 2017, il vise à trouver durablement un logement aux sans-abri, au-delà des solutions d'urgence : la construction de HLM aux loyers très bas, l'intermédiation locative ou le renforcement de l'accompagnement social vers et dans le logement constituent autant d'actions majeures de ce plan. Les résultats sont déjà visibles : comme vous l'avez souligné, en deux ans, plus de 150 000 personnes sont sorties de la rue ou d'un centre d'hébergement et ont pu accéder à un logement grâce au plan que nous promouvons. Je le constate moi-même dans mon département des Hauts-de-Seine.

Cependant, malgré nos efforts, les réformes et les moyens inédits mobilisés, beaucoup reste à faire, tant les besoins sont importants. Trouver un « chez-soi d'abord » pérenne et digne est un préalable primordial à toute insertion dans notre société. Il nous faut accompagner les publics fragiles, notamment à travers le retour à l'emploi.

Monsieur le ministre, vous avez annoncé récemment le lancement d'un service public « de la rue au logement », dit aussi « Samu de la rue ». Je veux saluer cette initiative, mais souhaiterais obtenir des précisions concrètes sur ce dispositif. Pouvez-vous nous en dire plus sur son expérimentation prévue en Île-de-France, ainsi que sur ses objectifs et son financement, estimé, me semble-t-il, à 3 millions d'euros ?

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