Je vous remercie, madame la ministre, car, même si je suis attristé par votre conclusion, vous avez défendu mieux que moi mon amendement. Votre argumentaire était parfait. Vous avez souligné que cet amendement faisait suite à une préconisation de la Cour des comptes, relevé que le coût de gestion du système pour les SDIS s'élevait à 2,5 millions d'euros, et constaté que les formations étaient déjà réalisées par l'ENSOSP pour le compte du CNFPT.
Cela étant, je conteste le caractère prétendument cavalier de cet amendement, puisqu'il aurait pour effet d'octroyer des moyens supplémentaires aux SDIS. On économiserait de l'argent public puisque l'on pourrait financer une mesure nouvelle : la formation des élèves colonels, telle que définie dans la réforme de 2016.
Enfin, madame la ministre, vous avez affirmé que la situation des personnels administratifs, techniques et spécialisés – PATS – n'était pas prise en compte. Or mon amendement prévoit très explicitement que les PATS relèveraient toujours – puisque ce sont des personnels administratifs – de la compétence spécifique du CNFPT.
Je vous invite donc à un petit effort pour aller vers la sagesse ! Je crois que cet amendement peut recueillir un vote unanime, puisqu'il participe d'un objectif de bonne gestion et aurait pour effet de soulager les SDIS. Précédemment, s'agissant de la dotation d'investissement, le ministre d'État a développé un argumentaire assez surprenant, en ne mentionnant qu'une partie des investissements, alors que ce fonds d'investissement recouvre l'intégralité de ceux-ci. Ce serait une petite goutte d'eau dans l'océan du déficit des SDIS – 2,5 millions d'euros – que nous leur permettrions d'économiser.