Intervention de Christine Pires Beaune

Séance en hémicycle du mercredi 5 février 2020 à 21h45
Questions sur le financement des infrastructures de transport

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Pires Beaune :

Le 6 septembre dernier, monsieur le secrétaire d'État, vous êtes venu à Clermont-Ferrand, accompagné de M. Guillaume Pepy, président-directeur général de la SNCF, pour rencontrer les représentants de l'association Objectif Capitales, qui regroupe l'ensemble des élus et des acteurs économiques d'Auvergne. L'objet était de permettre une meilleure connexion de notre territoire à Paris.

En effet, la piètre qualité de la ligne Clermont-Paris entraîne des temps de trajet très longs et de nombreux retards, liés à des incidents techniques à répétition. Je vous éviterai une longue litanie, mais vous savez que ces retards ont atteint des niveaux records, par exemple dix-sept heures le 25 juillet dernier.

Au cours de cette rencontre, jugée constructive par l'ensemble des participants, des engagements ont été pris par l'État et la SNCF. Je les cite : améliorer de 10 points la régularité sur la ligne ; améliorer d'ores et déjà le confort de la ligne actuelle – propreté, wifi, circulation de l'information en cas de retard ; financer un matériel roulant de dernière génération ; veiller au bon respect de la concomitance des travaux de régénération et de la mise en service des rames ; finaliser la recherche de financements afin de réaliser, d'ici à 2025, l'ensemble des investissements nécessaires pour atteindre les objectifs validés dans le cadre du schéma directeur de la ligne. Or, à ce jour, nous ne disposons d'aucune précision, ni budgétaire ni calendaire, concernant l'ensemble de ces engagements.

Par ailleurs, au cours de cette même rencontre, il a été promis qu'un groupe de travail spécifique, complémentaire au comité de suivi des usagers, serait mis en place entre l'État, la SNCF et l'association Objectif Capitales, afin notamment de suivre et de contrôler la mise en oeuvre des actions de régénération des voies et de renouvellement des rames, ainsi que du plan d'action lancé pour améliorer et sécuriser les abords de la ligne. Cinq mois plus tard, ce groupe de travail n'a toujours pas vu le jour, malgré les relances régulières de l'association. Pouvez-vous, s'il vous plaît, mobiliser les acteurs concernés afin que cette promesse soit tenue ?

Ce groupe de travail serait la meilleure méthode pour sortir enfin des effets d'annonce que l'Auvergne subit en la matière depuis des décennies et pour assurer les financements nécessaires, selon un calendrier décent.

Vous le savez pour avoir pris le temps d'échanger avec les acteurs locaux, l'attente est particulièrement forte, tant le territoire est oublié, depuis très longtemps. Pour faire face à l'enclavement ferroviaire de l'Auvergne, on ne peut plus se payer de mots.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.