Par cet amendement, nous demandons un rapport sur la mise en place d'une garde républicaine consistant en l'unification dans un même corps des fonctionnaires des différentes missions assurées par les services de police et de gendarmerie. Cette proposition était contenue dans le livret sur la sécurité qui complétait notre programme « L'Avenir en commun ». Il s'agirait de refondre intégralement les services de police, avec l'objectif très clair de remettre en place une police de proximité. Nous voudrions savoir combien cette mesure pourrait coûter – et cela pourrait peut-être vous être utile, à vous aussi, pour organiser votre police de sécurité du quotidien.
J'ai cru comprendre que vous ne vouliez pas parler de police de proximité, mais j'ai par ailleurs entendu le ministre se féliciter de la création de « brigades de contact ». Si vous préférez le mot « contact » à celui de « proximité », pourquoi pas ? Finalement, ce ne sont que des mots et si, dans la réalité, cela signifie qu'il y aura plus de policiers sur le terrain, au plus près de nos concitoyennes et concitoyens, c'est l'essentiel.
J'imagine que vous allez émettre un avis défavorable sur cet amendement, ce qui est bien dommage, car il nous permettrait d'apporter un peu de matière à cette concertation qui me semble se résumer, pour l'instant, à une sorte de remplissage. Moi, je vous ai fait plusieurs propositions : mettre fin à la politique du chiffre ; favoriser un rapprochement entre la police et la population ; réviser la doctrine pour remettre le policier au plus près du terrain, en lien avec la question cruciale du logement des policiers, qui ne doit pas être trop éloigné de leur lieu de travail. Bref, je vous ai proposé d'avoir une vraie ambition pour la police.