Intervention de Emmanuelle Ménard

Réunion du mercredi 29 janvier 2020 à 10h00
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

J'ai repris contact avec la protection civile de l'Hérault afin d'avoir son retour sur les ajustements adoptés par le Sénat, et sur ce texte en général. Il en ressort plusieurs éléments. D'abord, la population a toujours peur d'utiliser le défibrillateur – elle a peur des gestes à réaliser, et peur de mal faire. D'où l'utilité, et même la nécessité, de dédramatiser l'action de secours. Ensuite, les deux types de formation, « les gestes qui sauvent » et le PSC1, s'accompagnent d'un coût important, ce qui constitue un frein. Par ailleurs, s'il y a une très forte demande de formation dans certains collèges, lycées ou écoles, elle reste déstructurée : l'initiative est souvent prise par un seul professeur – il n'existe pas de cadre général. Enfin, on m'a expliqué que la protection civile de l'Hérault, qui est extrêmement sollicitée et ne compte que des membres bénévoles, ne pouvait pas répondre à toutes les demandes.

Il serait bon que le texte permette de répondre à ces problématiques. Afin de généraliser la formation aux gestes qui sauvent, il serait intéressant que nos concitoyens puissent utiliser leur compte formation pour financer une formation aux premiers secours.

Le citoyen a besoin, je le répète, d'être rassuré sur le statut de sauveteur. Cette proposition de loi, à laquelle j'ai déposé quelques amendements, va globalement dans le bon sens, et je voterai évidemment en sa faveur.

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