Oui, le système que nous voulons créer est plus solidaire, plus équitable et plus juste, du point de vue des intentions et des résultats auxquels on aboutira. Les chiffres le démontrent clairement.
Prenons le niveau moyen des pensions avant et après la réforme, pour une génération donnée : après la réforme, les 25 % de retraités ayant les pensions les plus faibles verront le niveau de celles-ci augmenter de 30 %. L'écart entre les 10 % les plus pauvres et les 10 % les plus riches passera d'un facteur de 7 à un facteur de 5. C'est donc une réforme puissamment redistributive.
Prenons aussi le cas des femmes : est-il normal que leurs pensions soient plus faibles, de 42 %, que celles des hommes ? Nous proposons une compensation à 100 % des congés maternité, une majoration des pensions pour chaque enfant, dès le premier, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, et de nouveaux droits pour les aidants, qui sont majoritairement des femmes à l'heure actuelle. Là aussi, on peut parler d'égalité et de justice. Le bilan redistributif de notre réforme est très bon.
Je voudrais également évoquer le versement d'au moins 85 % du SMIC net en cas de carrière complète : c'est un réel avantage du futur système.
Vous avez parlé de personnes partant à la retraite trois ans plus tard ; pour ma part, je voudrais revenir sur les carrières heurtées – 15 % des Français et 20 % des femmes partent aujourd'hui à 67 ans parce qu'ils n'ont pas réussi à avoir des carrières complètes. Demain, ces personnes pourront partir trois ans plus tôt.
C'est le système actuel qui est inéquitable : il fait de la redistribution à l'envers. Notre réforme a pour but de corriger cette injustice. Le futur système sera très favorable à ceux qui touchent les pensions les plus faibles, vous le savez bien.