Madame la députée, je comprends votre interrogation mais le Gouvernement a simplement adapté l'évolution des crédits à celle des besoins. La différence observée par rapport à l'année dernière s'explique par l'abondement exceptionnel qui, en loi de finances pour 2017, avait gonflé les crédits de ce fonds, afin de financer d'une part la mise en oeuvre à titre expérimental d'un centre de déradicalisation à Pontourny, en Indre-et-Loire – je ne m'étendrai pas sur ce sujet, qui a été suffisamment commenté – et, d'autre part, celle d'un plan exceptionnel de sécurisation des établissements scolaires.
Sur le premier point, la décision a été prise de mettre un terme à l'expérimentation compte tenu des difficultés que chacun connaît. De nouveaux centres d'accueil, financés par le FIPD, seront ouverts pour les personnes placées sous main de justice, selon des modalités qui seront définies à l'occasion de l'actualisation de la stratégie interministérielle de prévention de la délinquance, à laquelle la tenue prochaine d'un comité interministériel permettra de procéder. Vous savez combien cette politique est délicate et doit être mûrement réfléchie.
Sur le second point, après un effort exceptionnel de 50 millions d'euros sur trois ans, décidé en 2015, les crédits reviennent à un niveau habituel. La politique de soutien à la sécurisation des établissements scolaires sera bien sûr poursuivie. Par ailleurs, réduire les moyens de fonctionnement des préfectures et des sous-préfectures n'est pas envisageable. Avis défavorable.