Je veux tout d'abord faire une remarque : mesdames les ministres, je trouve insupportable d'entendre dire, lors de chaque présentation de vos budgets, que le budget du gouvernement précédent était insincère, et je vous donne rendez-vous dans un an, afin que nous parlions un peu de la véracité et la sincérité des vôtres.
J'en viens à ma question, qui porte sur les mineurs non accompagnés. En tant que présidente de la commission Solidarité au sein du conseil départemental du Gers, je peux vous dire que l'afflux de mineurs non accompagnés a considérablement augmenté au cours des derniers mois, même dans un département rural comme le nôtre : nous sommes passés de 48 personnes en 2016 à 103 en octobre 2017, ce qui représente un surcoût de l'ordre d'un million d'euros pour le département. Je tiens à remercier les travailleurs sociaux, qui accomplissent leur mission dans des conditions extrêmement difficiles : ils doivent en effet trouver des hébergements dans l'urgence, car les centres d'accueil sont saturés et qu'il n'est pas question, dans le Gers, de laisser des enfants à la rue.
Pouvez-vous nous dire ce qu'il en est de l'amélioration de la participation de l'État au coût de la mise à l'abri des mineurs étrangers, qui constitue un problème crucial, de la prise en charge de l'hébergement d'urgence par l'État, et de la création de plateformes d'évaluation associant l'ensemble des acteurs ?