Avant de vous parler du numérique, je tiens à vous faire part d'une enquête récente de la fondation Jean-Jaurès qui montre la sensibilisation croissante des hommes à la cause féminine. En matière d'égalité entre les hommes et les femmes en France, 65% des hommes et 82% des femmes pensent « qu'il y a encore beaucoup de choses à faire ». Certes, la route est encore très longue, mais il s'agit d'un progrès dont nous pouvons nous féliciter.
Pour cette même cause, le numérique est, comme toujours, à la fois positif et négatif.
Aujourd'hui, le numérique est partout : à Raqqa, en Syrie, en Palestine, en Inde, les femmes peuvent disposer d'un téléphone portable. En Arabie Saoudite, trois sites internet ont plus fait pour le droit des femmes ces dernières années que les passionnantes et nombreuses conférences qui ont partout traité du sujet. Madame la secrétaire d'État, ce numérique si positif a-t-il une part dans le budget que vous présentez ?
Néanmoins le numérique a aussi sa part d'ombre. Il permet par exemple un harcèlement spécifique des jeunes lycéennes. J'ai découvert le happy slapping et le slut shaming, pratiques qui consistent à humilier l'autre qui devient la risée du lycée. Votre secrétariat d'État a l'avantage d'avoir un caractère interministériel, mais votre budget permet-il les actions concrètes et coordonnées nécessaires ?