Je souhaiterais exprimer – et c'est la première fois – la position du groupe La République en marche sur la question des régimes spéciaux. Je voudrais d'abord rectifier les chiffres : les régimes spéciaux représentent 3 % des cotisants, mais 17 % des retraités. Ce déséquilibre, qui est déjà préoccupant aujourd'hui, ne fera que s'aggraver à l'avenir, puisqu'aujourd'hui le taux de remplacement est de 0,5 pour la SNCF et de 1,7 pour le régime général. On voit bien quelle est la tendance… Et le déficit des régimes spéciaux s'élève à 7 milliards d'euros, année après année.
Vous voyez bien que ces régimes sont en danger vital, puisqu'ils sont sous perfusion, et donc à la merci d'une décision brutale, comme vient de le dire notre collègue du groupe Les Républicains. Nous n'avons pas fait le choix de la décision brutale, mais celui de la transition longue. Il faut garantir aux salariés concernés, qui ont été engagés sur la base d'un statut, que ce statut sera respecté et définir des clauses pour chaque situation particulière.