Je ne souhaite pas m'exprimer sur chacun des régimes spéciaux. À ce stade de nos débats, j'aimerais vous faire part d'une réflexion. Depuis vingt-cinq ans, plusieurs réformes des retraites sont intervenues, notamment celle qu'a menée M. Éric Woerth, ici présent. J'ai relu l'histoire de ces réformes et je dois dire qu'il a fallu une bonne dose de courage pour les mener à bien, parce qu'on touche, avec les retraites, à quelque chose de fondamental. Heureusement que des gens, dans notre République, ont fait ces réformes pour garantir la pérennité financière de notre système.
À chaque réforme, il y a eu des blocages dans le pays, au détriment de l'unité nationale. Il serait préférable, à l'avenir, de procéder d'une façon moins chaotique et de réformer le système de manière plus régulière et progressive. Un système universel, dans lequel les mêmes règles s'appliqueront à tous, favorisera cette évolution, car c'est souvent la comparaison avec les autres qui crée des crispations. Si nous pouvions instaurer un dialogue annuel au sein de la CNRU, notre pays et notre unité sociale auraient tout à y gagner.
Je suis favorable à l'extinction progressive des régimes spéciaux, non pas pour les stigmatiser, mais pour faire place à plus d'unité. Avis défavorable sur cet amendement.