Je connais un peu les enjeux de la reconstruction. Vous avez raison de dire que les gaziers et les électriciens n'ont pas été les seuls à donner pour la reconstruction de la France à la Libération. François Billoux, un communiste marseillais, fut le ministre de la reconstruction à l'époque. Mais la question qui nous est posée aujourd'hui est celle des conditions de travail actuelles dans ces industries en pleine mutation. Je ne pense pas que les 6 milliards dont vous parlez, comparés aux 321 milliards dépensés pour la totalité des retraites, posent un problème insurmontable à la solidarité.
Chacun s'était félicité, après la tempête de 1999, de voir tous ces électriciens monter sur les poteaux pendant les fêtes pour rétablir le courant ; cela arrive d'ailleurs très régulièrement. Nous devons tenir compte de ces contraintes, qui existent aussi dans d'autres métiers : je suis pour qu'on les prenne en compte partout où elles existent, mais qu'on ne les supprime pas là où elles sont bien prises en compte !