Je reviendrai sur les industries électriques et gazières, dont j'ai été le salarié. Il ne m'est pas nécessaire d'invoquer les relations personnelles que j'entretiens avec elles, pour dire que celles-ci sont très mobilisées. Nous avons d'ailleurs pu rencontrer certains de leurs représentants au cours de la manifestation qui a eu lieu cet après-midi. Votre réforme vient s'ajouter à une entreprise de déconstruction méthodique, qui a eu lieu avant même l'arrivée au pouvoir de votre gouvernement. Elle a consisté à démanteler l'opérateur historique de l'électricité et du gaz, avec le résultat que l'on sait, sous l'injonction de la Commission européenne. Il s'agissait de mettre en oeuvre une concurrence libre et non faussée qui est en réalité tout à fait artificielle, puisque c'est l'opérateur historique qui fournit à ses concurrents les moyens de lui faire concurrence – ceux-ci ne disposent pas des moyens de production suffisants. C'est une absurdité totale à laquelle la réforme des retraites vient s'ajouter, alors que le statut des salariés de ces industries est par ailleurs mis en cause. Cela fait beaucoup. Mon collègue Dharréville a eu raison d'évoquer la tempête de 1999 ; il suffit d'observer les conséquences du changement climatique pour imaginer qu'à l'avenir, ces salariés seront amenés à être mobilisés très régulièrement. Pourtant, cette réforme des retraites vient leur porter un nouveau coup très dur.