La coopération européenne est tirée par les projets opérationnels : pour qu'elle avance, il faut faire du concret. S'agissant des centres d'excellence, on peut citer l'école franco-allemande Tigre. Hier, je me trouvais à Orléans pour accueillir l'A400M avec les Allemands – nous partageons la formation des mécaniciens et l'entretien des avions. Nous explorons plusieurs pistes et j'ai confiance dans l'avenir, à condition que nous continuions de nous montrer pragmatiques.
Après le passage de l'ouragan Irma, dans le cadre de l'opération Albatros, nous sommes intervenus aux Antilles en mettant en oeuvre un accord passé avec les Britanniques qui a permis de communaliser le transport stratégique afin d'agir à la fois sur les territoires britanniques, néerlandais et français.
Nous avons été interrogés sur le « cadre stratégique d'élaboration de la prochaine loi de programmation militaire en matière aérienne et aérospatiale ». La question est très complexe. Parmi les aptitudes militaires que nous avons décidé de renforcer à la fin de la revue stratégique, nous avons retenu le renseignement et le commandement en opération, mais aussi l'entrée en premier, qui passent évidemment par l'aérien et l'aérospatiale.