Je commence à m'habituer à votre rhétorique consistant à dire que parce qu'il existe d'autres régimes spéciaux que celui que l'on est en train d'évoquer, il faut tous les supprimer. C'est un peu la logique de votre argumentation. Je ne partage pas cette orientation politique qui vous conduit à tout araser en cessant de traiter les problèmes auxquels des solutions pérennes avaient jusqu'à présent été trouvées : je pense qu'il faut au contraire mieux prendre en compte un certain nombre de réalités spécifiques.
S'agissant de la Banque de France, vous savez que j'y suis attaché ; je serais même favorable à ce qu'elle ait davantage de pouvoir – et que, de manière générale, les banques centrales aient un pouvoir plus important que les banques privées. En 2019, l'âge d'ouverture des droits à la retraite s'y élevait à 61 ans et trois mois, tandis que l'âge de départ moyen y était de 60,5 ans. Je donne des chiffres pour éviter que certains fantasmes soient nourris – je ne vous en fais pas le procès, monsieur le rapporteur, mais c'est l'occasion de rétablir un certain nombre de vérités dans l'opinion publique.