Deux choses m'interpellent dans le débat.
M. le rapporteur a l'air de penser qu'il va falloir traiter la question de la pénibilité par métier. Chaque fois qu'il prend la parole à propos d'un métier particulier, il reconnaît à son propos la notion de pénibilité. À la fin, on se rendra compte que tous les métiers ont une dimension pénible. Je ne connais personne qui dirait qu'il n'y a pas une part de pénibilité dans son activité professionnelle. Attention donc à votre manière de traiter le sujet.
Monsieur le secrétaire d'État, j'étais déjà députée lorsque nous avons voté la loi du 9 novembre 2010 portant réforme des retraites. Le courage, c'était alors d'afficher le recul de l'âge légal du départ à la retraite de 60 à 62 ans, ce que vous n'avez pas fait puisque vous avez retiré « provisoirement » l'âge pivot. Je ne sais pas ce que signifie ce retrait provisoire, mais ce n'est pas faire preuve de courage. Quand vous dites qu'il faudra vingt ans pour effectuer la transition entre les deux systèmes de retraite, et que l'on y ajoute les cinq ans qui mènent à 2025, on parvient à une réforme prévue pour dans vingt-cinq ans. Je ne suis pas certaine que ce soit courageux.