S'agissant du courage politique, pour compléter les propos de Mme Dalloz, je crois qu'en tant que députés, nous avons eu le courage de faire voter l'abandon de notre régime spécial, et que ce fut un bel exemple donné à la population. C'est pourquoi nous pouvons avoir ce débat sereinement ; en effet, s'il est une chose que la population jugeait anormale, c'était bien le régime spécial des députés – qui subsiste d'ailleurs pour les sénateurs. En faisant cela, nous avons fait un grand pas vers une forme de normalisation, permettant à chaque citoyen français d'apprécier ce qu'est un système de retraite juste.
Ensuite, vous jugez que la transition entre l'ancien et le nouveau système de retraite est trop longue. Il s'agit de faire converger les quarante-deux régimes existants vers le régime universel. À l'époque où ces quarante-deux régimes ont été mis en place, ils l'ont été en fonction de critères qui ont ensuite évolué au cours du temps. Notre approche est différente : il s'agit de mettre en oeuvre une réforme de manière progressive, en prenant le temps d'envisager l'ensemble des aspects de la transposition conduisant à l'intégration de quarante-deux régimes en un seul.