Le métier d'artiste, que ce soit à la Comédie Française, à l'Opéra de Paris ou ailleurs, est d'autant plus difficile et dangereux quand les moyens financiers sont insuffisants. J'ai eu l'occasion de rencontrer certains artistes avant la mise en oeuvre de la réforme des retraites, et je me souviens d'un danseur qui avait failli prendre un décor sur la tête, au cours d'un spectacle, parce qu'il manquait de techniciens pour installer convenablement les décors. Je me souviens aussi de chanteurs qui disaient qu'ils devaient chanter tous les jours du Wagner, ce qui est impossible : à cause du contexte global d'austérité qui existe dans le domaine de la culture, ils sont poussés à bout.
Je sais que des solutions ont été présentées, avec des caisses autonomes ou des pré-retraites d'entreprise, mais elles coûtent beaucoup plus cher que le système actuel.