En ce qui concerne l'exploitation des ressources extra-atmosphériques, des initiatives ont en effet été prises aux États-Unis et au Luxembourg, alors que la France ne s'est pas beaucoup intéressée à la question, du moins à ma connaissance. Je pense néanmoins qu'il s'agit d'une affaire de très longue haleine : il ne faut pas surestimer les capacités des industriels, en France ou dans d'autres pays, à exploiter de telles ressources. La question de savoir ce que nous devons faire se pose, mais cela ne me paraît pas être un sujet de court terme.
Pour ce qui est de notre stratégie dans le domaine spatial, le président Danjean a évoqué tout à l'heure les risques d'arsenalisation de l'espace – et le rapport en fait état. Sur ce point, nous avons des progrès à réaliser. La première des priorités pourrait être de pouvoir identifier tout agresseur qui porterait atteinte à l'un de nos satellites, en orbite basse ou géostationnaire. C'est ce que l'on appelle la surveillance de l'espace. Les actions déjà engagées en France dans ce domaine doivent être prolongées et les coopérations qui existent peuvent aussi constituer un bon exemple sur le plan européen. Je recommanderais que l'on avance en la matière.
En ce qui concerne la modernisation de la dissuasion, je voudrais vous rassurer, Monsieur le député. Nous avons effectivement à présenter, au titre de la préparation de la loi de programmation militaire, des actions en matière de recherche, de technologie et de développement industriel qui contribueront à la modernisation des deux composantes, océanique et aéroportée. Je ne peux pas vous dire comment les travaux vont se conclure, mais ils sont en cours.