Merci à tous pour cette revue stratégique et votre remarquable travail. Il nous revient d'en faire la pédagogie auprès des Français : il faudra probablement expliquer à nos concitoyens pourquoi nous devons augmenter le budget de la défense de 50 % à l'horizon 2025.
Rapporteur du budget de la marine nationale, j'ai cherché des signes forts la concernant dans le document. Il faut attendre le paragraphe 245 pour qu'elle apparaisse, à propos de la force de dissuasion, qui « suppose le renouvellement des deux composantes et le soutien à la pérennisation de nos têtes nucléaires », puis le paragraphe 303, aux termes duquel « le maintien de la supériorité aéromaritime implique de préparer le renouvellement du groupe aéronaval ». Qu'en termes élégants ces choses-là sont dites…
Le temps de la marine est un temps long. J'ai fait un certain nombre d'auditions et je me suis rendu à Toulon vendredi dernier, puis à Brest hier : il me semble qu'il y a un fort risque de collision programmatique et budgétaire dans les quinze prochaines années entre les futurs sous-marins nucléaires lanceurs d'engin (SNLE), de troisième génération, et un futur ou des futurs porte-avions. À la lumière de vos travaux, cette inquiétude sur le défi budgétaire vous paraît-elle fondée ?