Les Français n'ont pas envie de perdre leur vie à la gagner, et la retraite digne est un droit. Sur ce point, Ambroise Croizat, disait : « Il faut faire de la retraite, non plus l'antichambre de la mort, mais une nouvelle étape de la vie. »
L'une des questions fondamentales auxquelles nous ayons à répondre est celle de la place du travail dans nos existences, et des moyens par lesquels nous pourrions mieux répartir la richesse que nous produisons. En 2010 déjà, deux actifs produisaient autant de richesses que trois en 1982, lorsque la gauche a instauré la retraite à 60 ans. Le raisonnement fondé exclusivement sur l'évolution du ratio actifs-retraités n'a donc aucun sens, et pourtant il sous-tend toujours votre projet de loi.
Depuis trente ans, la part des richesses nationales consacrée aux retraites a doublé, passant de 7 % à 14 %. Les plus de 60 ans représentant 23 % de la population, il est tout à fait naturel que cette part des richesses du pays qui leur est consacrée continue d'augmenter. Or, c'est précisément l'inverse que vous voulez faire avec ce projet de loi : c'est pourquoi nous continuons de nous y opposer, à l'instar d'une majorité de Français.