Plusieurs collègues se rient que nous regardions ce qui se passe dans d'autres pays où le système de la retraite à points a été instauré. J'ai évoqué l'Allemagne et la Suède, qui compte une part de retraités pauvres deux fois plus élevée que la France.
Mais il faut aussi parler des pensions des femmes, qui y sont 68 % plus faibles que celles des hommes. Nos collègues nous disent que cette situation ne résulte pas du système de retraite à points mais de ce que ces pays auraient une retraite par capitalisation.
Cela tombe bien car les articles 13, 15 et 65 du projet de loi font référence à la capitalisation, à tel point que, sur son site, Axa incite les futurs retraités à capitaliser en vue de la « baisse programmée des futures pensions ».
Un autre collègue a dit que les Suédois étaient pauvres car ils ne cotisaient pas assez. Justement, nous proposons entre autres de ne pas plafonner les richesses attribuées aux pensions et de cotiser davantage. Ainsi, si vous étiez favorable à la hausse du SMIC, vous pourriez récolter 2,5 milliards d'euros dans les caisses de retraite, avec 1 % de hausse de salaire, ce qui est peu.