Le rapporteur général nous reproche d'agiter des peurs, mais ce n'est pas ce que nous faisons. Le secrétaire d'État vient, lui-même, de dire que le monde change et qu'il faut s'adapter. À quoi sommes-nous donc en train de nous adapter ? Au monde du capitalisme financier transnational. On crée des fonds de retraite par capitalisation partout dans le monde en démantelant ce qui a été créé au lendemain de la Libération. On procède tout le temps de la même manière : on commence par deux fois le plafond de la sécurité sociale, en disant que les personnes concernées sont si riches qu'elles doivent sortir du système. Or leurs cotisations m'intéressent : elles représentent 7 milliards d'euros – si l'on prend en compte aussi bien les cotisations patronales que celles des salariés –, qui n'alimenteront plus le régime général des retraites. On dit à ces gens de se responsabiliser en cotisant ailleurs. Mais quelqu'un peut-il dire combien il faudra cotiser chaque mois pour avoir le même niveau de retraite ? Mon temps de parole ne me permet pas de développer, mais on voit bien ce qui va se passer pendant les prochaines législatures, une fois que vous aurez fait passer votre bouillon à points.