Je voudrais inviter M. Hammouche, qui a fait l'éloge de la démocratie sociale et parlementaire, à ouvrir un peu les yeux sur ce que nous vivons depuis deux ans et demi : je ne suis pas sûr que tout le monde trouve que la période actuelle est exemplaire dans ce domaine. Je précise que notre collègue n'y est pour rien – il subit cette situation comme nous.
Je tiens aussi à dire au rapporteur que le fait de parler seulement du système par répartition ne permet pas de masquer la réalité. Le principe que vous affichez est que les cotisations donneront droit à des points, mais ce n'est pas totalement vrai.
La réduction du plafond, qui passera de 8 à 3 PASS, est une rupture de la solidarité nationale qui aura un effet perdant-perdant. Les 300 000 personnes concernées seront perdantes, car cela leur ouvrira moins de droits en matière de retraite, et le système sera globalement perdant – il y aura 3,8 milliards d'euros de pertes dès 2025. Les cadres avaient eux-mêmes demandé d'aller jusqu'à 8 PASS. Le MEDEF nous a dit la semaine dernière que la mesure prévue n'était pas une bonne chose.
Je pense que la crise de confiance est due à la confusion que vous entretenez. On entend des discours ambivalents, notamment en matière d'âge. Vous dites des choses qui n'existeront pas, et ce qui prévaudra n'est pas dit avec clarté. Vous feriez mieux d'assumer.