En ce qui concerne, tout d'abord, les munitions de petit calibre, dans la revue stratégique nous avons essayé, sous forme d'un tableau qu'Arnaud Danjean a décrit comme complexe, de réaliser une typologie des coopérations potentielles selon les différents types de matériel et de systèmes d'armes, en les classant suivant quatre catégories : la souveraineté, qui signifie que nous devons être entièrement indépendants ; la coopération avec mutuelle dépendance ; la coopération avec maintien des compétences, réversible ; enfin, le recours au marché. Aujourd'hui, les munitions de petit calibre se rapportent plutôt à cette dernière catégorie. Il n'existe plus de fabricant en France depuis la fermeture de l'usine du GIAT, au Mans, en 1999, et l'approvisionnement des forces françaises s'effectue actuellement sur le marché mondial auprès de sociétés européennes, américaines, brésiliennes, sociétés parfaitement référencées qui ne posent aucune difficulté.
Nous sommes en train de conduire une analyse sur la reconstitution d'une filière nationale de munitions de petit calibre ; une association d'industriels, vous l'avez dit, a fait une proposition en ce sens. Cela pose plusieurs questions, notamment de nature juridique et d'intérêt économique.
S'agissant de la nécessité de chercher les technologies de rupture, qui se trouvent aujourd'hui plus dans le monde civil que dans le monde militaire, et d'un cloud européen, notre ministre a mis en place des chantiers dans les domaines du numérique et de l'innovation, qu'il nous faudra faire aboutir en parallèle avec la LPM, c'est-à-dire d'ici au deuxième trimestre 2018.