Pour répondre à M. Folliot, il ne m'appartenait pas, en tant que président de ce comité, de juger de la pertinence de la trajectoire. Nous avons rédigé ce qui sera le socle de la LPM. Ce n'est pas une lâcheté de ma part d'éviter ce débat, mais cela n'entrait ni dans ma compétence de président du comité, ni dans mes fonctions de parlementaire européen. C'est à vous qu'il reviendra de discuter la pertinence de la LMP. Mon sentiment personnel est que les ambitions définies peuvent entrer dans la trajectoire budgétaire si cette dernière est confirmée, et elle semble devoir l'être, si j'en juge par les entretiens que j'ai eus avec le président de la République et ses engagements devant le comité lors de la remise de la revue.
Comme je l'ai fait valoir devant le président en conseil de défense, je ne suis pas insensible à une bonne articulation entre, d'une part, l'ambition légitime et nécessaire et, d'autre part, la soutenabilité des efforts demandés à des forces qui ont été très sollicitées ces dernières années et dont je comprends la demande de prise en compte de ces efforts, par des réajustements, avant d'envisager de nouvelles ambitions. Le chef d'état-major des armées a dit tout à l'heure que les deux étaient compatibles et je souscris pleinement à cette position, en espérant que cela fera l'objet d'un large consensus.