Elle fait l'objet d'un consensus au sein de la France du football et bien au-delà. Nous avons tous lu la liste des signataires de la tribune publiée cette semaine par 135 personnalités appelant à ne plus jouer de matchs de foot le 5 mai. Elle rassemble des joueurs, des entraîneurs, des dirigeants, des supporters, des élus, des journalistes et des personnalités du monde du spectacle.
Notre proposition de loi a l'avantage de la clarté : le 5 mai, qu'il tombe un mardi, un jeudi ou un samedi, on ne joue pas au football, un point c'est tout.
Pour toutes les raisons que j'ai évoquées, pour honorer la mémoire des victimes, pour dire non à la cupidité qui dévoie le vivre ensemble, pour maintenir notre vigilance afin qu'un tel drame ne se reproduise jamais et pour mettre en lumière, le temps d'une journée, les belles valeurs du sport et du spectacle, et les moments partagés qu'ils procurent, nous vous appelons, chers collègues, à ajouter votre voix à la nôtre de sorte qu'enfin on ne joue plus au football professionnel le 5 mai.
En cet instant, de façon plus personnelle, je pense aussi à Pascal Paoli et à la République corse, aux attaques que nous, les Français du continent, avons fait subir à l'île au XVIIIe siècle, à sa conquête, et à tout ce que nous avons oublié de la Corse au fil du temps. La proposition de loi constitue un geste fort à l'égard de la population corse. En faisant de la date du 5 mai 1992 un symbole, nous réaffirmons que ce territoire fait partie intégrante de la France. Avec la proposition de loi, nous marquons notre reconnaissance aux hommes et aux femmes touchés par le drame de Furiani, mais nous adressons également un signe d'amitié au peuple corse.