Mes chers collègues, nous devons la justice aux victimes et à leurs familles. La justice est passée et des coupables ont été condamnés – peut-être pas assez aux yeux de certains, je l'entends, mais il ne nous appartient pas de commenter une décision judiciaire.
Aux victimes et à leurs familles, nous devons aussi le respect. C'est important, le respect. Celui qui ne respecte pas la vie et la mémoire, les victimes et leurs familles, ne mérite que le mépris. Or, nous, nous respectons la vie et la mémoire. Nous respectons les victimes et leurs familles.
Respecter les victimes et leurs familles, c'est faire évoluer la réglementation relative aux équipements temporaires : elle a été renforcée et durcie. C'est bien ainsi, car c'était indispensable.
Respecter les victimes et leurs familles, c'est aussi se souvenir, encore et toujours, et donc commémorer pour éduquer et pour transmettre les valeurs et l'éthique du sport, afin que jamais plus un dirigeant sportif n'ait l'idée scandaleuse, honteuse, de prendre un risque qui pèserait sur la vie d'autrui dans le seul but de faire du profit.
C'est pourquoi nous proposons, avec cet amendement largement adopté hier en commission, qu'en dehors des matches, que l'article 1er se propose de geler, lorsqu'un match amateur officiel ou un match international – que cette loi ne peut viser – est joué un 5 mai, les joueurs et les membres du corps arbitral portent un brassard noir en signe de souvenir et de respect. Ce simple brassard sera le symbole de notre espoir en un avenir meilleur.